Avec une croissance de 1,8% prévue en 2016 contre 1,6% cette année, l’économie européenne reste sur une trajectoire de reprise. Selon les autorités de Bruxelles, trois facteurs vont contribuer à stimuler l’économie ; le faible niveau des prix du pétrole, la baisse du taux de change de l'euro et la politique monétaire accommodante de la Banque centrale européenne. En revanche, la croissance des exportations de la zone euro devrait ralentir en 2016, avant d'augmenter légèrement l’an prochain.
Pour la première fois, la Commission européenne évalue l’impact de l’immigration sur l’économie. Elle considère que l’afflux des réfugiés pourrait avoir un léger impact positif à moyen terme du fait de l’augmentation de la main d’oeuvre pour les métiers sous tension.
Sur le front du chômage, Bruxelles prévoit un léger recul pour les deux prochaines années, une situation qui concernera la majorité des pays de la zone euro. Quant à la France, la Commission ne croit pas au redressement des comptes public annoncé pour 2017 ; le déficit français ne reviendra pas sous la barre des 3% du PIB, comme Paris s'y est pourtant engagé. Une analyse que Bercy conteste.
Paris estime que Bruxelles ne prend pas en compte toutes les économies prévues par le gouvernement français. Le ministre des Finances, Michel Sapin, a assuré que la France serait « au rendez-vous de ses engagements européens ».