Le groupe nucléaire français Areva a signé à Pékin un accord qui prévoit l'entrée à son capital de la compagnie nationale nucléaire chinoise, CNNC. Cette participation chinoise minoritaire aura pour effet, selon le président d'Areva, Philippe Varin, de « faciliter une présence accrue du groupe français en Chine », une opportunité à ne pas rater. Et d'alléger le coût de sa recapitalisation par l’État français.
Areva en pleine restructuration, et qui programme la suppression de 6 000 emplois dans le monde, a besoin de 7 milliards d'euros. L’État français, détenteur de près de 87% du capital, devrait injecter au moins 2,5 milliards d'euros d'argent frais.
Uranium
Le protocole conclu entre Areva et CNNC ouvre également la voie à une coopération industrielle très large entre les deux sociétés sur l'ensemble du cycle de l'uranium : des mines, au recyclage et en passant par le démantèlement des centrales.
En revanche le rapprochement franco-chinois ne concerne pas l'activité réacteur qu'Areva est en train de céder à l’électricien français EDF.