France: les salariés d’Areva «inquiets, amers et en colère»

Venus à l'appel de l'intersyndicale des sites de province de La Hague, de Marcoule, de Saint-Marcel ou encore du Tricastel, ils étaient près de 2 000 salariés, réunis devant le siège d'Areva dans le quartier de La Défense pour dire non aux milliers de pertes d'emplois annoncées et au démantèlement du groupe nucléaire en difficulté.

Sur le parvis du quartier d'affaires, les salariés d'Areva crient leur frustration et leur colère. Les pétards explosent au milieu des croix plantées un peu partout. Un cercueil avec une inscription « Nos emplois » est avancé : au total, ce sont 6 000 emplois, dont 3 à 4 000 en France, que la direction veut supprimer pour réaliser un milliard d'euros d'économies.

« Les salariés sont très inquiets, amers et en colère. Ils veulent absolument être entendus parce que le plan sauvegarde de l’emploi qui est en cours de négociation va les mettre à mal, en particulier tous ceux qui vont avoir à vivre une mobilité, explique Cyrille Vincent, coordinateur CFE-CGC. Chez ceux qui vont devoir partir chez EDF, il y a beaucoup de peurs et beaucoup de craintes ».

Départs volontaires

Selon Philippe Launay, délégué central FO, l'Etat doit prendre les décisions : « Je pense notamment à celle de recapitaliser le groupe et d’annoncer quand, et à hauteur de combien, il est prêt à le faire. Tout l’avenir du groupe dépend de ça ».

Le plan de départs volontaires (PDV) prévu en France et toutes les mesures liées au plan d'économies (gel des salaires, remise en cause du temps de travail...) « ont touché et toucheront tous les salariés du groupe », souligne l'intersyndicale qui veut « montrer à la direction et au gouvernement que les salariés d'Areva sont attachés à leurs emplois et qu'ils ne vont pas se laisser plumer sans réagir ! »

Le rendez-vous est pris avec Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, pour le 1er octobre prochain.

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