France: le chômage repart à la hausse

La nouvelle ministre française du Travail Myriam el-Khomri est confrontée ce jeudi soir, et pour la première fois depuis sa nomination, au verdict des chiffres de Pôle emploi pour le mois d'août. Les chiffres ne sont pas bons, ils repartent à la hausse.  

La nouvelle ministre du Travail vit son premier moment de solitude. Après la très légère baisse de juillet, voilà une nouvelle hausse. En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (la fameuse catégorie A) s’est élevé à 3 571 600. Il augmente de 0,6 % sur un mois, soit 20 000 chômeurs de plus. Et si on y ajoute les personnes ayant occupé une activité réduite (les catégories B et C), on décompte un total 5 420 900, soit plus 0,2 % sur un mois.

Pour Mathieu Plane, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), ce sont les seniors qui sont les plus touchés. La progression du taux de chômage des seniors de 0,8 % pèse sur l'inversion durable de la courbe. « Chez les séniors, on a une très forte dérive du chômage qui continue a augmenter de façon extrêmement forte. Contrairement aux jeunes, les séniors sont moins souvent au chômage ; c'est-à-dire que le taux de chômage est moins élevé. Par contre, quand ils rentrent au chômage, ils en sortent malheureusement difficilement », explique-t-il.

En revanche, pour les moins de 25 ans, le taux de chômage diminue de 0,3 %. Malgré cette petite baisse, les jeunes restent de loin les premières victimes du chômage. Pour l'heure, les initiatives telles que les emplois d'avenir, les contrats aidés, le contrat de génération ou les formations sont les bienvenues, mais ne suffisent pas à insérer ces jeunes sur le marché du travail. Elles ont tout de même permis de limiter l'augmentation du chômage des jeunes.

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