Les baisses de dépenses touchent essentiellement l’appareil de l’Etat et le secteur social. Il est prévu de geler les hausses de salaires et les embauches dans le secteur public. Le plan d’austérité prévoit également de supprimer 10 des 39 ministères brésiliens. Mille postes vont ainsi disparaître.
Les coupes touchent aussi les programmes de santé et de logement social, les investissements dans les infrastructures ainsi que les subventions agricoles. Un choix difficile pour la présidente de gauche Dilma Rousseff, qui a toujours refusé de toucher à ces programmes sociaux.
Taxes rétablies
Quant aux hausses d’impôts, les mesures phares sont le rétablissement de la taxe sur les transactions financières et la hausse jusqu'à 30% de la taxe sur les plus-values. Le gouvernement dirigé par le parti des travailleurs a été obligé à contrecœur de prendre des telles mesures pour rassurer les investisseurs.
Le Brésil est entré en récession et l'apparition d'un déficit dans le projet de budget 2016 a conduit l'agence Standard & Poor's à abaisser la note souveraine. Le pays ne fait plus partie de la catégorie des émetteurs les plus sûrs. Ce qui pourrait provoquer une fuite massive de capitaux étrangers.