La chute de la monnaie brésilienne tasse les cours du café

La monnaie brésilienne, le real, continue de s’effondrer et elle entraîne avec elle les cours du café, en forte chute.

Le plongeon de la monnaie brésilienne tasse les cours mondiaux du café. Le phénomène s’est particulièrement accentué la semaine dernière, lorsque l’agence de notation Standard & Poors a dégradé la note de la dette souveraine du Brésil.

De quoi faire fuir davantage les investisseurs, ils se détournent de plus en plus de l’économie du Brésil et de sa monnaie, le real, qui est désormais à son plus bas niveau par rapport au dollar en 13 ans. Et cela mine les cours du café. La courbe des prix de cette matière première n’a jamais aussi bien épousé la courbe de la monnaie brésilienne que depuis le début du mois.

Le Brésil est le premier fournisseur mondial de café, et il le vend en dollars sur le marché international. Étant donné la faiblesse du real vis-à-vis du billet vert, la production brésilienne est très compétitive, et les caféiculteurs sont encouragés à exporter au maximum leur café, pour en tirer au bout du compte plus de real, la monnaie brésilienne se dépréciant à vue d’œil.

Mais cet afflux de café en perspective ne fait qu’écraser davantage les cours. Ceux du café arabica sont au plus bas depuis 1 an et demi, ceux du café robusta n’avaient pas été aussi déprimés depuis deux ans. Les prix du café ont en moyenne perdue la moitié de leur valeur depuis l’automne dernier, lorsque l’on s’inquiétait encore beaucoup des conséquences de la sécheresse sur l’état de la récolte, dans les plantations brésiliennes. Mais les arguments météo ne semblent plus avoir cour sur le marché du café. Même la baisse de la production au Vietnam n’arrive pas en enrayer la chute des prix du petit grain vert.

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