A Paris, 400 appartements proposés par Airbnb se négocient à plus de 500 euros la nuit. Et pour les plus luxueux et les mieux situés d'entre eux, les prix peuvent dépasser 1 000 euros la nuit. Ces locations d'exception, alternative à l'hôtellerie haut de gamme, proposent également les services de chauffeurs, cuisiniers et femmes de chambre. Ils s'adressent à une clientèle fortunée habituée des palaces.
Justement, les palaces parisiens voient d'un très mauvais oeil cette concurrence qui gagne rapidement du terrain. Surtout au moment où ils sont eux-mêmes confrontés à un recul de la clientèle étrangère en provenance du Moyen-Orient, de Russie et même des Etats-Unis.
D'autant plus qu'à cette baisse liée à la conjoncture économique s'ajoute une incertitude à plus long terme : l'augmentation de l'offre avec l'ouverture ou la réouverture après travaux de plusieurs hôtels de luxe dans la capitale. Dans les années à venir, le taux d'occupation des palaces parisiens pourrait diminuer sensiblement. Déjà, il est passé de 78 % en 2008 à 70 % seulement en 2014.