En visite en Lozère samedi 18 juillet, le chef de l'État a demandé aux enseignes des grandes surfaces, qui représentent près de 80% des achats de viande en France, d'augmenter leurs prix pour soutenir les éleveurs en détresse.
« Les agriculteurs ne peuvent pas vivre que des aides, il leur faut aussi un prix rémunérateur », affirme le président de la République. Et pour cela la grande distribution doit offrir à la fois le juste prix aux producteurs et la qualité aux consommateurs.
La filière bovine a conclu à la mi-juin un accord qui relève sensiblement les prix à la production et le gouvernement veillera à ce qu'il soit appliqué. François Hollande souhaite également que la viande française soit partout privilégiée dans la restauration collective.
Mais c'est là qu'intervient aussi la responsabilité du consommateur qui doit comprendre que la qualité a un prix, même si la tendance est plutôt à acheter le produit le moins cher, quelque soit sa provenance.
Depuis février le gouvernement a débloqué 23 millions d'euros pour aider les éleveurs à surmonter la crise qui les affecte. Les cours actuels de la viande de porc et de bœuf sont inférieurs au coût de production et, selon les plus récentes estimations, 10% des fermes d'élevage française seraient en difficulté.