France: un conseiller du secrétariat d'Etat aux Transports rejoint Uber

En France, le bras de fer qui oppose les taxis français aux chauffeurs de l'entreprise américaine Uber revient régulièrement au cœur de l’actualité. Uber, qui est accusé de concurrence déloyale, compte désormais un nouveau salarié : le conseiller en communication du secrétaire d'Etat aux Transports. Alors y a-t-il conflit d'intérêt ? Non, selon la commission de déontologie de la fonction publique.

La commission de déontologie de la fonction publique a donné un avis favorable à ce recrutement d'un membre du cabinet du secrétaire d'Etat aux Transports par une entreprise privée du même secteur. Toutefois, Grégoire Kopp devra pendant trois ans s'interdire tout contact avec ses anciens collègues du cabinet et les responsables au ministère du dossier tant controversé des VTC.

Il n'y a donc pas, pour la commission, formellement de risque de conflit d'intérêts entre ses fonctions passées et futures. Notamment concernant la lutte engagée par les taxis professionnels contre cette entreprise américaine qui bouleverse le secteur depuis cinq ans, surtout avec l'application UberPop qui met en relation des particuliers pour un service payant.

Mais du côté des médias, on ne se fait pas faute de relever qu'il y a quelques mois encore, Grégoire Kopp qualifiait sur les réseaux sociaux UberPop de « covoiturage lucratif sciemment illégal ». Un ton bien différent du tweet de jeudi dernier où il se déclarait « très heureux de rejoindre Uber France, société qui évolue aussi rapidement qu'elle fait bouger la société ».

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