L'Etat français cède les réacteurs d’Areva à EDF

L'Etat français donne son feu vert pour céder la majorité des activités réacteurs du groupe nucléaire Areva à EDF. Trois mois après avoir annoncé une perte de 4,8 milliards d'euros, Areva connaît donc désormais les contours du plan de sauvetage du gouvernement.

Il faut sauver Areva, c'est un peu le mot d'ordre depuis quelques semaines à l'Elysée. Et la décision de François Hollande était très attendue par les salariés d'Areva voire même redoutée. EDF reprendra donc la majorité de l'activité réacteurs de l'équipementier nucléaire et devient l'actionnaire majoritaire du groupe même si Areva conserve une participation stratégique. Le capital est également ouvert à d'autres partenaires industriels et on sait que des acteurs chinois sont intéressés ainsi qu'ENgie, l'ex-GDF Suez.

En parallèle, l'Etat s'engage à renflouer les caisses qui sont vides. Cette recapitalisation se fera « à la hauteur nécessaire », a simplement annoncé l'Elysée, sans plus de précisions. Ce sont au moins 2 milliards d'euros qui manqueraient pour que les comptes ne soient plus dans le rouge.

C'est la gravité de la situation financière d'Areva après 15 ans de dérive qui justifie cette entrée d'EDF dans le capital , ce qui marque une franche rupture, la fin du modèle intégré prôné depuis la création d'Areva. Les salariés dénoncent purement et simplement un démantèlement du groupe nucléaire et un manque de vision industrielle. 3 000 à 4 000 suppressions de postes sont prévues.

 

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