Une journée de mobilisation nationale, ce n'est pas courant chez Areva. Mais depuis l'annonce, le 7 mai dernier de la suppression de 3000 à 4000 postes en France, les salariés sont inquiets pour leur avenir et celui du groupe. Si le gouvernement leur a assuré qu'il n'y aurait pas de licenciement sec, la direction d'Areva s'est engagée à les éviter, une nuance de taille pour les syndicats qui considèrent que 2 000 personnes pourraient être directement concernées.
5 milliards d'euros de perte
Les salariés reprochent à l'État, qui est actionnaire à près de 87 %, de ne pas remplir son rôle. En 2014, Areva a enregistré 5 milliards d'euros de perte. Par ailleurs, les salariés refusent le démantèlement du groupe et redoutent des décisions qui ne feraient qu'empirer la situation.
Mouvement très suivi
Selon l'intersyndicale, à la Défense ce mardi matin, devant le siège d'Areva, mais aussi sur plusieurs sites en province, le mouvement a été très bien suivi. Les représentants syndicaux avancent une moyenne de 90% de grévistes sur tout le territoire.
Un record qui selon eux va leur permettre de peser plus lourd dans les prochaines négociations. Leur message est clair : l'avenir d'Areva ne se fera pas sans eux.