EDF propose de reprendre la division réacteurs, baptisée Areva NP, qui regroupe la conception, la fabrication et la maintenance des équipements, mais aussi l'assemblage de combustible et les services aux réacteurs existants. Cette division emploie 15 000 personnes, soit plus du tiers des effectifs du groupe.
De son côté, Engie, ex-GDF-Suez, pousse à la recomposition de la filière nucléaire. Ce qui l'intéresse c'est la maintenance des centrales à l'étranger. « Cela pourrait être une prise de participation, mais nous souhaitons qu'Areva reste impliqué », a assuré le PDG du groupe gazier, Gérard Mestrallet, sur Europe 1.
D'autres candidats se préparent en coulisse. Areva, dont les besoins de financement sont estimés à 7 milliards d'euros, lorgne du côté d'éventuels investisseurs chinois qui pourraient prendre jusqu'à 10% du capital d'Areva NP, une fois celle-ci rachetée par EDF.
L'Etat qui détient 86,5% d'Areva, refuse de trancher. Mais le calendrier se précipite. Un Conseil de politique nucléaire doit rendre son arbitrage début juillet.