Dès la mi-mars, le Wall Street Journal révélait l’existence de discussions avec le groupe chinois. Stéphane Richard, le PDG d’Orange, parlait alors de « simples négociations » pour une entrée minoritaire au capital. Il voit dans le hongkongais PCCW, présent dans les télécoms et les médias, un acteur puissant, pouvant donner un accès au marché chinois. Mais c’est sans compter sur le gouvernement français, qui s’était déjà opposé au rachat de Dailymotion par un investisseur étranger.
En effet, en 2013, l’américain Yahoo souhaitait acheter 75% du capital, mais Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif, avait mis son veto. Aujourd’hui, Emmanuel Macron, lui, écarte l’hypothèse chinoise, car il privilégie une solution européenne. L’enjeu est de créer un acteur européen face au géant YouTube. Et cela tombe bien, à la mi-novembre, la secrétaire d’Etat au numérique français, Axelle Lemaire, a donné son feu vert pour une entrée minoritaire d’un investisseur étranger. Elle veut éviter à tout prix une nouvelle polémique Dailymotion. Selon le journal Le Monde, les groupes allemands Axel Springer et Bertelsmann seraient sur déjà les rangs.