Areva a enregistré 4,9 milliards d’euros de perte en 2014

Le numéro un français du nucléaire est dans la tourmente. 2014 restera dans les annales d'Areva comme une année noire. Les premiers résultats ont été publiés avec une semaine d'avance et ils sont inquiétants. Les pertes sont considérables : - 4,9  milliards d'euros.

Les comptes pour l'année 2014 ne seront prêts que dans une semaine, le 3 mars, et c'est le 4 qu'Areva donnera ses résultats. Mais plusieurs articles parus dans la presse ont forcé le géant français à donner dès aujourd'hui les premiers chiffres. En l'occurrence, le montant provisoire des pertes enregistrées l'an dernier : 4,9 milliards d'euros, soit dix fois plus qu'en 2013.

Ce sont surtout des pertes supérieures à la valorisation même du groupe en bourse qui est, elle, de 3,7 milliards d'euros. L'an dernier, le groupe a dû mettre davantage de côté et certains de ses actifs ont perdu de la valeur, notamment un projet d'usine de conversion d'uranium Comurhex 2.

Le groupe va devoir aussi augmenter le montant des pertes enregistrées sur les contrats de construction d'un premier réacteur nouvelle génération EPR en Finlande et d'un réacteur de recherche en France. Areva prépare un plan de compétitivité, qui prévoirait des baisses de salaires et des coupes dans les effectifs. L'Etat, qui contrôle 87 % du capital d'Areva, a évidemment son mot à dire. Selon la ministre de l'Ecologie, pour avoir une filière nucléaire forte en France et pour assurer l'avenir d'Areva, il faut un rapprochement avec un autre géant français, EDF, et avec le Commissariat à l'énergie atomique (CEA).

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