Avec notre bureau de Bruxelles,
Le projet présenté par l’Eurogroupe a été jugé « déraisonnable » et « inacceptable » par un responsable grec puisqu’il y était question d’une prolongation du plan d'aide actuel. « Dans ces circonstances, il ne peut pas y avoir d'accord aujourd'hui », a-t-il ajouté.
C’était de toute façon mal engagé avant même de commencer puisque chacun avait bien laissé entrevoir qu’il allait camper sur ses positions. C’était surtout le cas évidemment du ministre grec des Finances Yanis Varoufakis qui a affirmé dans une tribune publiée dans le New York Times (lien en anglais) que la Grèce avait des lignes rouges et qu’il était hors de question de les franchir. Ces lignes rouges, c’est évidemment lors de cette réunion que les 18 partenaires européens de la Grèce les ont véritablement découvertes puisqu’auparavant, on connaissait juste les positions publiques du gouvernement sur la fin de la troïka ou des réformes jugées antisociales.
La Grèce s’est mise dans une position confortable pour ces négociations. Yanis Varoufakis se donne jusqu’à la dernière minute, voire au-delà. La dernière minute, on y est déjà puisque le programme actuel devait s’achever le 28 février avec un dernier versement de sept milliards d’euros. Et deux pays au moins ont besoin de ratification parlementaire avant toute modification du plan d’aide.