L’Europe de gauche défile pour faire bloc avec les Grecs de Syriza

Des manifestants sont descendus dans les rues de plusieurs capitales européennes ce week-end pour dire « non » aux politiques d’austérité et « oui » à Syriza. A Paris, ils étaient quelques milliers, dimanche après-midi, à s’être rassemblés à l’appel des principales formations de gauche, Parti communiste, Parti de gauche ou encore Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Des citoyens venus pour témoigner de leur solidarité avec le gouvernement grec, à l’heure où Athènes négocie avec l’Europe au sujet de sa dette.

« Tenez bon, ne lâchez pas », voilà le message que sont venus adresser dimanche après-midi au gouvernement grec quelques milliers de citoyens de gauche. Parmi eux, Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste : « Il s’agit d’affirmer notre solidarité avec le peuple grec, une solidarité qui doit continuer à s’amplifier pour obtenir que les autorités européennes négocient avec un nouveau plan pour la Grèce. »

Mais la partie s’annonce serrée, les négociations avec les Européens sont extrêmement tendues. Pas étonnant alors aux yeux de Daniel que le Premier ministre grec ait récemment mis un peu d’eau dans son vin. « Il y a quand même six ou sept millions de gens derrière lui, qui croient en lui mais qui ne veulent pas aller au suicide non plus, donc il est obligé de négocier », analyse-t-il.

Mélenchon plaide auprès de Hollande

Obligé de négocier, même si les manifestants en sont convaincus, Alexis Tsipras appliquera les principaux points de son programme comme l’augmentation du salaire minimum ou l’embauche de fonctionnaires. Pour qu’il puisse y parvenir, Jean-Luc Mélenchon ira prêcher mardi la bonne parole à l’Elysée. « C’est notre devoir de faire absolument tout ce qui est en notre pouvoir pour desserrer l’étau que l’on voudrait serrer autour du gouvernement grec. François Hollande a peut-être une chance de se saisir de cette situation pour changer la donne en Europe », affirme l’ancien candidat du Front de gauche à la présidentielle.

Peu de chance que Jean-Luc Mélenchon soit entendu par le chef de l’Etat car sur ce sujet, François Hollande a toujours défendu une ligne de fermeté pour que la Grèce respecte ses engagements vis-à-vis de ses partenaires européens.

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