Le groupe allemand Fraport pensait l'affaire conclue, après la signature de l'accord de privatisation de 14 aéroports grecs pour un montant de 1,2 milliard d'euros. Mais le gouvernement, fidèle à sa promesse électorale de coup de frein au programme de privatisation, souhaite le revoir de près avant de le ratifier.
L'opérateur aéroportuaire allemand n'est pas le seul investisseur actuellement en porte à faux. Athènes a également décidé de suspendre la privatisation de 67 % des parts de la société du port du Pirée. Le groupe chinois Cosco déjà propriétaire de deux terminaux de ce port était candidat à la reprise. Le Premier ministre chinois a manifesté à son homologue grec Alexis Tsipras sa « préoccupation » du respect des engagements pris.
Les privatisations des entreprises publiques du gaz et de l'électricité ont elles aussi été gelées. La cession à un consortium arabe, grec et chinois de l'ancien aéroport d'Hellinikon dans la banlieue balnéaire d'Athènes va quant à elle faire l'objet de la part du gouvernement grec d'une tentative d'annulation pure et simple.