La société Lazard n'est pas inconnue en Grèce où, en tant que conseiller financier, elle était déjà au côté du gouvernement grec de 2010 à 2012, lors de la première restructuration de dette. Depuis, la banque franco-américaine a participé à des opérations de privatisation d'entreprises publiques grecques, et elle est conseiller du fonds de restructuration bancaire.
Dans la bagarre qui va s'engager avec l'Union européenne et le FMI sur l'allégement de la dette, Mathieu Pigasse, vice-président de Lazard Europe, a par avance pris fait et cause pour son client.
Il appelle à la réduction de moitié de la dette grecque détenue par les créanciers publics. Union européenne, Banque centrale européenne et FMI devraient, dans ce cas de figure, renoncer à 100 milliards d'euros.
Lors de la restructuration de 2012, seuls les créanciers privés avaient été mis à contribution. Pour Mathieu Pigasse, cela permettrait à Athènes de retrouver un niveau de dette acceptable, de l'ordre de 100% à 120% du PIB, contre 170% actuellement.