La Chine s'apprête à annoncer officiellement qu'elle a connu en 2014 son plus faible taux de croissance en 25 ans. Le PIB n'aurait progressé que de 7,3 %. Un chiffre à faire pâlir d'envie les pays occidentaux. Mais en 2013, la croissance s'établissait encore à 7,7 % et, confirmation du phénomène, elle devrait plafonner à 7 % en 2015.
La raison de cette décélération : un marché immobilier en excédent et des exportations en fort ralentissement avec la crise qui sévit ailleurs dans le monde. A cela s'ajoute une consommation intérieure faible.
Faisant de nécessité vertu, les autorités chinoises pourraient bien profiter de cette conjoncture pour favoriser l'entrée de l'économie chinoise, basée sur des exportations à tout va, dans une nouvelle phase de son développement. Une croissance moins forte, mais de meilleure qualité, avec des créations d'emplois et la réduction des inégalités. Cela passe par une plus grande priorité donnée aux petites entreprises et au secteur agricole. Le gonflement des dettes et les coûteux projets d'infrastructures inutiles devraient faire les frais de cette nouvelle orientation.