Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
« Le voyage commence le matin par un bol de nouilles au bœuf à Lanzhou et se termine le soir avec des brochettes de mouton à Urumqi. » C’est ainsi qu’un journaliste de la radio chinoise s’est réjoui de l’ouverture de cette ligne de chemin de fer à grande vitesse, la première qui relie le Xinjiang dans l’extrême nord-ouest de la Chine au reste du pays. Avec des pointes à 250 km/h, le TGV fait le voyage entre Lanzhou, la capitale du Gansu, à Urumqi capitale du Xinjiang en moins de 12 heures, deux fois plus vite qu’aujourd’hui.
Pour fêter l’inauguration du train nommé « Lanxin », des danseuses vêtues de costumes traditionnels ouïghours avec leurs coiffes à perles et à plumes ont accompagné 622 passagers pour ce premier voyage à travers les hauts plateaux des monts Qilian, qui culminent à plus de 5500 mètres. En cinq ans, ce chantier quasi-pharaonique a été mené à bien pour un coût total de 18 milliards d’euros, selon l’agence de presse officielle Chine nouvelle. Une nouvelle ligne destinée à développer le Xinjiang, cette région en proie à des troubles meurtriers, attribuées par Pékin à des « terroristes séparatistes ».