L’habit pourtant rouge du père Noël n’aura pas suffi. Un responsable du département de l’Education du gouvernement de Wenhzou, qui a pris cette décision, a expliqué que « les fêtes traditionnelles chinoises » méritaient davantage d’être célébrées. Par exemple : le solstice d’hiver, qui tombe justement cette semaine.
Aucun évènement lié à Noël n'est autorisé dans les écoles, les collèges et les lycées de cette ville de l’est de la Chine, qui compte pourtant une importante communauté chrétienne - les autorités l'estiment à 1 million de personnes, soit 21% des habitants. C’est dix fois plus que dans le reste du pays. D’où une certaine crispation des autorités de Wenhzou, qui ont forcé cette année plusieurs centaines d’églises à enlever les croix de leurs façades, et qui ont détruit en avril dernier une église protestante monumentale.
Dans le nord-ouest du pays, l'université de Xi'an a elle aussi banni Noël du campus, forçant à la place les étudiants à regarder des films à la gloire du philisophe Confucius, là encore pour « attacher plus d'importance aux traditions chinoises ». En tout cas, dans tous les centres commerciaux du pays, ce n'est pas la tête du philosophe antique mais bien celle du père Noël que l'on peut voir, au milieu des sapins et des guirlandes. Le père Noël fait vendre, et ça, c'est nettement plus difficile à contrôler.
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