Après deux trimestres consécutifs de baisse de son produit intérieur brut (PIB), le Japon est entré en récession. C'est la cinquième récession que connaît le pays depuis 2000. Son PIB a baissé de 0,5 % au troisième trimestre 2014 et l’économie japonaise a reculé de 1,9 % en rythme annualisé.
Face à cette situation, l'Etat japonais a donc besoin de rentrées fiscales supplémentaires pour contenir un endettement. Le gouvernement Shinzo Abe a donc relevé la TVA de 5 à 8 % le 1er avril dernier. La TVA devait même passer à 10 % en 2015 mais devant les répercutions de cette mesure sur la consommation des ménages, qui représente 60 % de la richesse nationale et qui est en panne depuis l’instauration de la mesure, le Premier ministre Shinzo Abe a décidé de repousser cette deuxième hausse à 2017.
Pour Pierre Tuvi, directeur associé du cabinet de SyVision, ce report n’est pas une surprise « dans la mesure où les réformes lancées n’ont pas tout à fait porté leur fruit ». Car si la mesure devait offrir « plus de disponibilité en matière de cash pour les entreprises », « malgré les facilités accordées à la Banque du Japon et aux banques japonaises de façon générale, ces banques n’ont pas tellement assoupli les conditions de prêt aux entreprises ».
D’après Pierre Tuvi, la baisse du PIB était « sans doute » attendue. D’après lui, cette baisse est en partie une réaction mécanique à la hausse de la TVA. Elle serait également « due à un manque de confiance ».