« Le travail de nuit ne peut pas être le mode d'organisation normal au sein d'une entreprise », et ce « n'est pas inhérent à l'activité », tels sont les termes de la Cour de cassation à l'encontre de Sephora, filiale de LVMH. Il s’agit d’un coup dur pour le leader de la parfumerie. Cela faisait un an que LVMH contestait la décision rendue le 23 septembre 2013 par la cour d'appel de Paris, qui déjà l'obligeait à fermer ses portes à 21 heures.
Emplois en péril
Les salariés avaient rejeté cette première décision et affirmaient vouloir continuer à travailler la nuit. Ils avaient même attaqué les syndicats, avançant qu'une fermeture à 21 heures mettait leurs emplois en péril. Mais leur argument n'avait pas été entendu et, le 9 décembre 2013, leur demande avait été rejetée.
Le dernier recours, pour Sephora, était donc de se pourvoir en cassation. L'affaire fit grand bruit mais, le 4 avril, ce fut au tour du Conseil constitutionnel d'interdire l'ouverture du magasin après 21 heures, sauf de manière exceptionnelle, ainsi que la loi le stipule.
20% du chiffre d'affaires
Le dossier se referme donc avec la confirmation par la Cour de cassation d'interdire le travail de nuit au magasin des Champs-Elysées. Cette décision pourrait peser lourd car le parfumeur déclare réaliser 20% du chiffre d'affaires après 21 heures dans ce magasin qui est situé sur l’une des artères les plus fréquentées du monde.