L'Inde, une économie encore largement informelle

Avec une croissance tombée à 4,6% l'année dernière, le plus bas de la décennie, l'Inde montre des signes de stagnation. Le pays a besoin de réformes, et notamment pour le système fiscal. Or, une grande partie de son économie échappe au fisc et aux taxes.

C'est le rapport confidentiel commandé par le gouvernement indien qui le dit : près de trois quarts du PIB de l'Inde repose sur l'économie informelle.

Une économie qui utilise de l'argent liquide. Le commerce, les transactions sur les biens immobiliers, mais aussi les cadeaux de mariage, c'est toute une partie de l'activité qui échappe au fisc. Un héritage de la société traditionnelle où la limite entre l'illégal et l'informel est floue.

« On est encore dans des législatitions  qui datent soit du temps des Britanniques, soit des années1950, explique Jean-Joseph Boillot, économiste au Centre francais d'étude et de recherche en économie internationale, auteur de L'Inde pour les nuls. Il y a un problème d'adaptation du droit à une société moderne. »

40% des Indiens n'ont pas de compte en banque. La méfiance vise-à-vis de l'Etat est confortée par la corruption. L'impôt sur le revenu ne représente que 2% du PIB. C'est un manque à gagner important pour le gouvernement indien qui en matière de dépenses publiques de santé et d'éducation reste loin derrière la plupart des pays africains.

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