Les Américains auront fait durer le suspense jusqu'au bout. Finalement, le F-35 viendra bien à Farnborough et pourrait même effectuer quelques vols cette semaine. Les premiers pas du fleuron de l'aéronautique américaine étaient attendus à l'occasion du salon londonien. Mais un incendie survenu quelques jours avant sur son énorme réacteur Pratt & Whitney a quelque peu perturbé le plan marketing du constructeur Lockheed Martin.
Finalement, ce mardi, le Pentagone a autorisé l'avion furtif à effectuer quelques vols, sous réserve nottament d'une inspection des réacteurs. L'absence du F-35 à Farnborough aurait été d'autant plus fâcheuse que le Royaume-Uni est le premier partenaire du programme avec une participations des industriels BAE et Rolls Royce à hauteur de 15%.
La Royal navy sera aussi le principal utilisateur de la version à décollage vertical du F-35, la plus complexe à mettre au point.
Enfin, le constructeur américain compte sur les achats des forces aériennes européennes, belges, hollandaises et italiennes, pour rentabiliser un programme dont les coûts de développement ont explosé depuis une vingtaine d'années pour fleureter aujourd'hui avec les 330 milliards de dollars selon la Cour des comptes américaine.