On ne boudera pas une note optimiste. Les salaires en France ont bien résisté pendant la crise. Mieux, ils se sont déconnectés de la productivité, et quand les usines ont commencé à marcher au ralenti, les salaires n'ont pas, ce qui aurait été logique, fondu eux aussi. Ils ont continué à augmenter, pour plusieurs raisons, notamment parce que les entreprises se sont montrées assez réticentes à l'idée de les baisser aussi parce que sur le plan juridique cela signifiait modifier des contrats, ce qui n'est pas aisé.
Les revenus n'ont pas cessé d'augmenter
Les revenus fixes n'ont pas été touchés ; en revanche le niveau des primes a été revu pour un tiers des salariés. Cela n'est pas négligeable quand on sait que 78% des salaires ont une part de variable dans leur salaire. Les revenus n'ont pas cessé d'augmenter ce qui aurait dû soutenir la consommation, pourtant, celle-ci est en berne depuis 2009.
Plutôt épargner que consommer
L'une des pistes envisagées par l'Insee pour l'expliquer, c'est l'influence des politiques budgétaires sur les habitudes des ménages. La recession a appris aux Français la prudence, et chaque mesure, de hausse ou de baisse se répercute sur la consommation. L'argent qui ne devra pas être versé aux impôts ne sera qu'en partie dépensé seulement, les ménages savent qu'une baisse devra sans doute être compensée par une nouvelle hausse et la plupart préfèrent épargner plutôt que consommer pour voir venir.