Cette « bonne nouvelle » pour les comptes publics, serait-elle due à l’augmentation des départs à la retraite ? La réponse est non. Ils ont été moins nombreux que prévu. François Hollande a d’ailleurs abrogé la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux mise en place par son prédécesseur.
Les ministères non prioritaires auraient-ils décidé de dépasser la réduction d’effectifs qui leur était assignée ? Non plus.
En réalité, la réduction des 7 200 postes au lieu des 2 280 prévus est un accident de parcours ! L’Etat n’a pas réussi à recruter autant de fonctionnaires qu’il le souhaitait, dans les secteurs prioritaires que sont l’éducation, la justice et la sécurité.
Par exemple, seulement 5 159 emplois ont été créés dans l’enseignement en 2013 alors que 8 781 postes étaient prévus.
Avec la réduction des effectifs publics, le gel du point d’indice et le tour de vis sur les primes, la masse salariale publique a certes diminué de 0,17% en 2013 pour s’établir à 80 milliards d’euros.
Mais cette situation ne devrait pas perdurer, puisque l’objectif du gouvernement n’est pas de réduire les effectifs mais de les stabiliser.