Areva répond aux critiques sur sa gestion du nucléaire

A Paris, ce mardi 20 mai, le patron d'Areva était entendu par une commission d'enquête sur les coûts du nucléaire. Luc Orsel a répondu point pour point aux critiques de la Cour des comptes sur la gestion par le géant nucléaire français du rachat controversé d'Uramin et les déboires de l'EPR en Finlande.

Uramin, « c'est derrière nous », assure Luc Oursel, le patron d'Areva. Pour lui, désormais, toutes les conséquences économiques du rachat du groupe canadien sont totalement intégrées dans les comptes. En effet, Areva a provisionné 1,9 milliard d'euros pour combler les effets de la perte de valeur du groupe minier canadien acheté à prix d'or en 2007 sous la présidence d'Anne Lauvergeon et dont la valeur a, depuis, été divisée par cinq.

Développement suspendu

Uramin envisageait à l'époque d'exploiter des gisements d'uranium dans plusieurs pays africains. En Namibie, le développement du gisement a été suspendu en attendant que le cours de l'uranium remonte ; quant aux activités en Centrafrique, elles ont été arrêtées pour des raisons évidentes de sécurité.

Dérapages financiers

L'autre zone obscure pointée par la cour des comptes, ce sont les retards et les dérapages financiers dans la construction d'un réacteur EPR nouvelle génération (OL3) à Olkiluoto en Finlande.

La « faute du client », répond le patron d'Areva. Le client, en l'occurence l'électricien TVO, aurait eu à plusieurs reprises, assure Luc Oursel, un comportement « imprévisible » qui a freiné le bon déroulement du projet. D'ailleurs, le consortium Areva-Siemens a demandé des indemnités à son client, soit 2,7 milliards d'euros. La procédure d'arbitrage est en cours, ses conclusions sont attendues début 2015.

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