Il s'agit d'amoindrir les conséquences en cas de poursuites judiciaires. Selon le Wall street journal, les autorités américaines et Crédit Suisse seraient sur le point de conclure un accord. La banque plaiderait coupable pour évasion fiscale aux Etats-Unis et serait prête à verser un milliard de dollars. Si cette hypothèse se vérifie, ou si les Etats-Unis décident de traîner Crédit Suisse en justice, la filiale CS International Advisors AG endosserait, alors, le mauvais rôle.
Limiter l'impact sur l'image de marque
Pour Eric Delannoy, spécialiste des questions bancaires et vice-président du cabinet Weave, c'est un moyen de limiter l'impact sur l'image de la marque Crédit Suisse. « Si dans une banque comme Crédit Suisse, vous avez des pontes sur lesquels vous êtes susceptible d'avoir des problèmes, notamment avec le fisc américain, et donc sur lesquels vous êtes susceptible d'avoir des pertes, cela peut remettre en cause l'intégralité de la confiance que peuvent faire les autres clients dans la banque, explique-t-il. Les isoler, c'est isoler le problème. »
Une opération communication par le silence, donc. Mais pour Eric Delannoy, une telle pratique risque de faire baisser la note de satisfaction de la clientèle transférée dans cette filiale. Une clientèle qui a rapporté à la banque et qui se retrouverait mise à l'isolement.