« L'ajustement structurel, nous ne faisons plus ça », a affirmé la directrice générale du FMI, renvoyant au passé les mesures drastiques de réduction des dépenses publiques et d'augmentation des impôts qui avaient été menées sous la houlette du FMI dans les années 1980 et 1990, soit au siècle dernier. Christine Lagarde soutient que l'appui financier du Fonds s'effectue désormais sur la base d'un partenariat. Mais dans tout partenariat, il reste une part d'épreuve, car si un pays fait appel à l'institution, c'est bien qu'il est en difficulté.
Jusqu'à la crise de 2008, des pays d’Afrique et d’Amérique latine ont fait les frais de l'ajustement structurel. Depuis, la Grèce le Portugal ou l'Irlande ont été soumis à de rudes mesures d'austérité, que l'Ukraine devrait bientôt connaitre également, en contrepartie de l'aide du FMI. Et c'est pourquoi l'organisation Oxfam, par exemple, dénonce la ressemblance frappante entre les politiques d'ajustement structurel d'hier et les politiques d'austérité d'aujourd'hui. Dans les deux cas, ces mesures touchent d'abord les plus pauvres, en réduisant au premier chef les dépenses sociales.
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