Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Ce n'est qu'un ballon d'essai, mais les chiffres sont meilleurs que prévu. Le gouvernement grec tablait sur 2,5 milliards d'euros. Il en a donc obtenu 3, avec un taux d'intérêt légèrement inférieur à ce qui était anticipé.
Pendant cinq ans, l'Etat devra donc verser 4,75% de la somme perçue aux investisseurs. En comparaison, il y a un an et demi, le taux aurait été de 30%. Il était donc impossible, à l'époque pour la Grèce, de procéder à ce type d'opérations.
Mais ce succès est relatif. Il n'est pas uniquement dû au retour de la confiance. Comme l'a indiqué le gouvernement grec, près de 90% des fonds levés ne viendraient pas de la Grèce. La Grèce profite donc aussi du désintérêt des investisseurs pour les pays émergents et du fait qu'ils se tournent à nouveau vers l'Europe.
L'opération a par ailleurs été prise dans des conditions de sécurité maximum. Le montant est peu élevé. Un groupe de banques internationales a été chargé de sonder les investisseurs potentiels avant de lancer l'opération. Alors que la Grèce veut montrer son indépendance vis-à-vis de ses créanciers européens, il s'agissait de ne pas risquer un échec.