France: Numericable dans le collimateur de Bercy

Numéricable est sorti vainqueur du bras de fer avec Bouygues pour le rachat du réseau de téléphonie mobile SFR à Vivendi. La préférence du gouvernement français s'était clairement exprimée en faveur de Bouygues et Altice/Numéricable va désormais être placé sous haute surveillance.

Arnaud Montebourg n'a guère attendu pour rappeler au vainqueur que le gouvernement sera extrêmement vigilant sur le respect par Numéricable des engagements pris en matière d'emploi et d'investissements. Numéricable s'est notamment engagé à conserver les 8 500 emplois chez SFR et les 2 400 chez Numéricable pendant 3 ans et à investir dans la fibre jusqu'en 2020.

Le ministre de l'Economie ne manque pas de souligner qu'en France le secteur des télécoms est régulé par la puissance publique et que la vente du deuxième opérateur français ne concerne pas seulement le monde des affaires. Or pour obtenir le marché, Numéricable a du faire monter très haut les enchères, au moins 17 milliards d'euros.

L'entité SFR/Numéricable va donc se trouver lourdement endettée, alors même que le maintien de la concurrence entre quatre opérateurs de téléphonie mobile sur le territoire va limiter les tarifs et donc la rentabilité de chacun d'entre eux. Ce problème de rentabilité touche également le perdant Bouygues qui comptait bien sur le rachat de SFR pour améliorer ses performances financières dans le secteur.

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