Le divorce semble donc consommé entre le milliardaire breton et Jean-René Fourtou, l'homme fort de Vivendi, président du conseil de surveillance, dont le mandat se terminera en 2016.
En se portant candidat, Vincent Bolloré affiche clairement ses ambitions : ne pas laisser nommer Thomas Rabe à la tête du directoire. L'allemand, patron du groupe de médias Bertelsmann, était le candidat de Jean-René Fourtou. Il a renoncé dès hier à briguer ce poste, tout comme Bertrand Meheut. Le président de Canal + a, lui aussi, préféré s'effacer.
Un risque de «guerre» Bolloré - Fourtou
La voie semble libre pour Vincent Bolloré dont l'objectif est surtout, en devenant président du directoire de Vivendi, de peser pleinement sur les choix stratégiques du groupe aujourd'hui en pleine restructuration.
Mais Vincent Bolloré ne peut être nommé sans le soutien de Jean-René Fourtou qui a, lui, le soutien du conseil de surveillance. Soit les deux hommes s'entendent, soit ce sera la guerre, avec - ce n'est pas exclu - un départ anticipé de Jean-René Fourtou.
Tout devrait se jouer dans les jours qui viennent. Le comité de nomination doit en effet se réunir ce mercredi. La décision finale doit, quant à elle, être entérinée par le conseil de surveillance à la fin du mois.