C'est finalement l'offre de Numericable qui l'a emporté devant le conseil de surveillance de Vivendi. En annonçant sa décision, Vivendi précise qu'elle a été prise « à l'unanimité », alors que samedi le conseil s'était séparé sans conclure, laissant entrevoir de rudes discussions entre ses membres. Et de fait, Numericable et Bouygues n'ont cessé de surenchérir.
L'offre ultime de Numericable a été sensiblement améliorée, et SFR est ainsi valorisée à hauteur de 17 milliards d'euros. L'offre comporte davantage de cash que proposé au départ : 13,5 milliards d'euros contre moins de 12 milliards, et 20% seulement en capital contre 32% à l'origine.
Bouygues, qui tenait beaucoup à acquérir SFR, offrait 16 milliards d'euros et s'est battu jusqu'au bout, fort du soutien du gouvernement français et du secrétaire général de Force ouvrière.
Il aura donc fallu huit séances de négociations pour que Vivendi finisse par retenir l'offre qui lui a semblé la meilleure en terme de croissance, d'intérêt des clients et des actionnaires. Mais aussi des salariés, car selon Vivendi, Numericable garantit le développement de l'emploi dans la durée.