Reprise économique dans la zone euro, Paris et Madrid à la traîne

L'heure est à la reprise économique dans la zone euro, elle va même s'affirmer cette année et l'année prochaine, avec une locomotive allemande. Ce sont les prévisions de la Commission européenne qui ne voit pas tout en rose, puisqu'elle s'attend à un chômage toujours élevé et à une inflation plus basse que prévu, ce qui n'est pas forcément une bonne nouvelle. 1% de hausse des prix, c'est très faible et en dessous de la définition de la stabilité des prix selon la Banque centrale européenne, et cela peut donc fragiliser la croissance. Laquelle, de toute façon, ne sera pas suffisante pour atteindre les objectifs de réduction des déficits publics dans certains pays. Dans la zone euro, la limite est fixée à 3% du PIB, mais cette année encore la France, par exemple, sera au-dessus avec une prévision de 4%.

« Le pire de la crise est derrière nous, mais il ne faut pas relâcher les efforts ». Ce sont les mots du Commissaire européen aux Affaires économiques. La note positive, a-t-il poursuivi, c’est que la reprise devrait être plus forte que prévu en 2014 et 2015, même dans les pays les plus durement touchés par la crise.

« L’Irlande enregistre de façon croissante et soutenue une augmentation de l’emploi, poursuit Olli Rehn. La reprise économique se renforce en Espagne et au Portugal, et un rebond limité est attendu pour cette année en Grèce ».

Diminution du taux de chômage ?

La Grèce retrouve donc le chemin de la croissance avec un PIB en 2015 supérieur à la moyenne européenne. Le taux de chômage devrait, lui, diminuer légèrement cette année et en 2015, même s’il restera au-dessus de la barre des 10%.

La note négative, a nuancé le commissaire, c’est que deux pays seront toujours en récession cette année : Chypre et la Slovénie. Autre bémol : la France et l’Espagne ne devraient pas tenir leurs engagements en matière d’assainissement des finances publiques, malgré le délai supplémentaire accordé par la Commission européenne.

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