L'Amérique du Nord, le Royaume-Uni et la zone euro semblent sortis de la récession. L'OCDE table même sur une croissance de 0,3% pour la France, cette année. En revanche, celle des pays émergents peine, sur fond de crise monétaire.
Selon Jorgen Elmeskov, économiste en chef de l'OCDE, « les économies émergentes aux déficits les plus importants, sont aussi celles dont la monnaie a le plus dévissé. Certaines ont même ont trouvé nécessaire de renforcer les politiques monétaires, même aux dépens de l'activité, pour contenir l'inflation. »
Depuis des semaines, les marchés anticipent le retrait du soutien de la Réserve fédérale à l'économie américaine. Les capitaux ont fui les pays émergents et entraîné la chute de certaines devises. L'OCDE appelle donc les banques centrales à plus de prudence.
« Il faut prendre en compte les conséquences mondiales de la politique monétaire américaine. Le G20 aura la charge importante d'améliorer la communication entre les banques centrales et de clarifier les effets des modifications de politiques monétaires », estime M. Elmeskov.
La croissance des BRICS - Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud - pourrait avoir perdu 1% au cours de cinq dernières années. Selon l'OCDE, ces pays doivent également d'urgence entreprendre des réformes structurelles de leur économie.