Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
Les banques suisses livrées à elles-mêmes devront assumer seules les conséquences de leurs actes délictueux devant la justice américaine. Le parlement helvétique a rejeté l’arrangement que les gouvernements suisse et américain avaient passé pour mettre un terme hors des tribunaux à leur litige fiscal.
Les élus ont balayé une entente dont les principales clauses sont restées secrètes à la demande des Etats-Unis. Ils ont d’autant moins accepté de s’engager à l’aveugle qu’ils s’opposaient par principe à une intervention de l’Etat.
De lourdes sanctions
Responsables de leurs agissements, les banques qui ont violé les lois en parfaite connaissance de cause doivent en payer le prix. Tel était l’état d’esprit dans lequel se trouvait de la majorité de la Chambre.
Ce prix pourrait être très élevé. On parle des listes des fraudeurs et du personnel bancaire transmises aux Etats-Unis, d’amendes chiffrées en milliards de dollars, de retrait possible de licence. Il n'est donc pas exclu que certaines banques soient conduites à la faillite et n’y survivent pas.