Finances: les banques suisses plus isolées que jamais

Le Parlement helvétique a refusé mercredi 19 juin de soutenir les banques mises en cause par les Etats-Unis, qui les accusent d'avoir hébergé des fonds non déclarés par de riches contribuables américains. Les banques espéraient obtenir du Parlement suisse une loi de compromis pour régler ce litige fiscal. Les députés ont dit «non» aussi les banques suisses sont-elles maintenant seules face à la justice américaine.

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu

Les banques suisses livrées à elles-mêmes devront assumer seules les conséquences de leurs actes délictueux devant la justice américaine. Le parlement helvétique a rejeté l’arrangement que les gouvernements suisse et américain avaient passé pour mettre un terme hors des tribunaux à leur litige fiscal.

Les élus ont balayé une entente dont les principales clauses sont restées secrètes à la demande des Etats-Unis. Ils ont d’autant moins accepté de s’engager à l’aveugle qu’ils s’opposaient par principe à une intervention de l’Etat.

De lourdes sanctions

Responsables de leurs agissements, les banques qui ont violé les lois en parfaite connaissance de cause doivent en payer le prix. Tel était l’état d’esprit dans lequel se trouvait de la majorité de la Chambre.

Ce prix pourrait être très élevé. On parle des listes des fraudeurs et du personnel bancaire transmises aux Etats-Unis, d’amendes chiffrées en milliards de dollars, de retrait possible de licence. Il n'est donc pas exclu que certaines banques soient conduites à la faillite et n’y survivent pas.

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