Pour le FMI, les paradis fiscaux ne menacent pas la stabilité financière

Les paradis fiscaux ne sont pas dangereux pour la stabilité financière, selon le FMI. L'institution encourage cependant à poursuivre les efforts pour la régulation des paradis fiscaux, tout en insistant sur le fait que cette mesure n'est pas suffisante : les plus grandes fortunes profitent toujours de divers outils pour échapper à l'impôt.

Les paradis fiscaux sont-ils une menace pour la stabilité financière ? Non, a répondu le FMI vendredi 5 avril. Selon celui-ci, les progrés dans la réglementation des places financières offshore et la lutte contre le blanchiment vont dans le bon sens et doivent être poursuivis.

Cela permet aussi de s'attaquer au problème de l'évasion fiscale. Mais pour la porte-parole du FMI, cela ne régle pas la question de l'optimisation fiscale qui permet d'échapper, en toute légalité à l'impôt, par des montages financiers de plus en plus complexes.

Les outils à la fois politiquement acceptables et efficaces n'existent pas encore. Et pourtant, dans un document daté de mars 2011, le FMI était moins timide. On peut y lire que la fraude et l'évasion fiscales de la part des particuliers à hauts revenus, ainsi que l'utilisation illégale de juridictions fiscales plus favorables, pourraient être réglées avec davantage de fermeté.

De même, à Chypre, le FMI n'a accepté d'accorder son aide que contre des réformes du secteur bancaire dont les pratiques s'apparentaient à celle d'un véritable paradis fiscal.

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