Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Il s’agit avant tout pour le régulateur financier britannique d’insuffler à nouveau confiance et crédibilité au sein des marchés financiers. Les taux de référence interbancaires jouent un rôle central dans la finance car ils servent de base pour calculer le prix auquel les banques se prêtent de l’argent entre elles.
Le Libor, qui est fixé à Londres par plusieurs banques internationales, conditionne ainsi plus de 300 000 milliards de dollars de produits financiers. Il a une incidence sur les prêts aux ménages et aux entreprises.
Politique transparente
C’est pourquoi les autorités britanniques se sont empressées d’engager une réforme du Libor. Les nouvelles règles impliquent que dorénavant l’Autorité des marchés financiers (FSA) régulera à la fois les établissements et les personnes participant à la fixation du taux. Les banques qui contribuent à cette fixation devront corroborer leur soumission de données et nommer un responsable pour surveiller toute activité suspecte. Ces établissements devront aussi adopter une politique transparente sur les conflits d’intérêts et seront soumis régulièrement à des contrôles indépendants.
Enfin, selon une loi qui doit entrer en vigueur en avril, la fixation du Libor ne sera plus du ressort de l’association des banquiers britanniques, mais d’une nouvelle institution qui doit encore être nommée.