Le « personnal computer », voilà ce qui a fait la fortune de Dell. Au début des années 1990, et pendant toute une décennie, le fabriquant texan a caracolé en tête des ventes de PC.
Sa botte secrète ? Le modèle unique. Le client pouvait choisir les pièces de son ordinateur, et le composer à son goût. Le tout sans avoir besoin de passer par un intermédiaire.
Dell bénéficiait d'un autre atout : sa compétitivité. Livraisons express, approvisionnements à toute épreuve, etc. Enfin, certains se souviendront que Dell a été un précurseur. Le fabriquant américain avait en effet été le premier à vendre ses modèles sur internet.
Mais voilà, l'heure est désormais aux tablettes, aux petits ordinateurs portables moins chers, et aussi à la concurrence asiatique. Ces dernières années, Dell s'est retrouvé, comme son compatriote Hewlett-Packard, en perte de vitesse.
L'idée de Michael Dell serait donc aujourd'hui de ne plus être un simple fabriquant de PC, mais aussi un spécialiste des services et des logiciels, notamment du fameux « nuage », sorte de serveur géant de stockage à distance.
L'idée séduit, et le fait que Microsoft - numéro 1 du logiciel - ait investi près d'1,5 milliard d'euros dans le rachat de Dell est évidemment un signal fort. Les fonds étant là, il ne restait plus pour Dell qu'à quitter la bourse.
Muer à l'abri des regards des marchés, pour ne pas risquer d'être sanctionné le temps de la transformation, tel est désormais l'enjeu pour Dell. D'ailleurs, depuis 2009, le groupe a acheté une série de petites entreprises spécialisées.