Pas moins de neuf pays (Brésil, Corée du Sud, Mexique, Ghana, Costa Rica, Indonésie, Nouvelle-Zélande, Jordanie et Kenya) ont présenté un candidat au poste de sixième directeur général de l'OMC depuis sa création en 1995. A part la Nouvelle-Zélande qui a déjà occupé la fonction entre 1999 et 2002 et la Corée du Sud, ils appartiennent essentiellement à des pays émergents ou en développement.
Mais aucun postulant d'Amérique du Nord, ni d'Europe. L'Union européenne a fait savoir qu'après les deux mandats du Français Pascal Lamy elle ne présenterait pas de candidat. Contrairement au FMI et la Banque mondiale dont les Etats-Unis et l'Europe se réservent la tête, l'OMC a déjà été dirigée entre 2002 et 205 par le Thaïlandais Supachai Panitchpakdi.
Le blocage des négociations du cycle de Doha depuis plusiers années rend peut-être aussi le poste moins attractif. Le progrès dans la libéralisation des échanges achoppe sur le refus de l'Union européenne et des Etats-Unis de réduire les subventions agricoles et celui de la Chine et de l'Inde de baisser leurs tarifs douaniers.