C'était devenu une question de prestige pour Moscou. En entrant dans l'OMC, la Russie prend enfin place « à la table des nations commerçantes », comme le dit Pascal Lamy, le directeur général de l'Organisation.
Après des années de blocage de la part des Etats-Unis et de l'Union européenne, mais aussi de la Géorgie. Après d'âpres débats également en Russie où continuent à s'opposer les pro et les anti-OMC.
Car en s'engageant à respecter les règles de l'OMC, la Russie pourra attirer davantage d'investissements étrangers, ce qui devrait favoriser l'emploi des Russes. En acceptant de baisser ses droits de douane, Moscou permettra aussi aux entreprises russes d'importer à moindre coût, ce qui devrait bénéficier au secteur de la construction, des transports, des services, mais aussi alléger le coût de la vie des Russes.
En revanche, dans l'industrie et l'agriculture, on craint la disparition de ces barrières douanières et l'entrée massive de produits étrangers bon marché, notamment d'automobiles, de porc ou de volaille, qui pourraient mener beaucoup d'entreprises à la faillite. Reste que l'entrée de la Russie dans l'OMC est l'occasion pour ce pays de moderniser son économie et de rendre plus transparent le climat des affaires.