La prolongation de l'oléoduc Sibérie-Pacifique rapproche le pétrole russe du marché asiatique

Le pétrole sibérien se rapproche un peu plus des consommateurs asiatiques. La Russie a mis en service le deuxième tronçon de l'oléoduc Sibérie-Pacifique, voué à ouvrir encore le marché asiatique au pétrole pompé dans le sous-sol sibérien. Ce nouveau tronçon de 2 000 kilomètres a une capacité annuelle moyenne de 30 millions de tonnes de pétrole.

Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio

« Un événement significatif pour toute l’économie de notre pays ». C’est en ces termes que Vladimir Poutine a qualifié la mise en service de ce deuxième tronçon de l'oléoduc Sibérie-Pacifique. Il est l’un des éléments les plus importants de la vaste toile d’araignée énergétique russe et lui permet de se rapprocher encore plus des régions Asie et Pacifique, où la croissance économique attise bien des convoitises.

Le nouveau tronçon de 2 000 kilomètres relie désormais Skovorodino, dans la région de l'Amour, à la baie de Kozmino, sur la côte russe de la mer du Japon. Sa capacité annuelle est estimée à 30 millions de tonnes de pétrole, mais elle doit ensuite être augmentée à 50 millions.

Au cours de la cérémonie d’ouverture, Nikolai Tokarev, le patron de Transneft, la compagnie publique chargée du transport du brut russe, a affirmé que le pétrole irait au marché américain, japonais, chinois, malaisien, sud-coréen. Reste à savoir si les gisements de Sibérie orientale pourront suivre la cadence. Transneft pourrait être amené à puiser dans les champs pétroliers de Sibérie occidentale qui alimentent l'Europe.

Le Vieux continent pourra-t-il continuer à compter sur le brut russe ? « Nous n'avons pas de comptes à rendre à l'Union européenne », a martelé le patron de Transneft, souligant que c'était au marché de décider vers qui devaient aller les livraisons d'or noir.

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