C'est une déclaration de François Hollande qui ne passera pas inapercu en Allemagne. Mardi 12 juin, dans un discours consacré à la croissance et au dialogue social, le président français a insisté comme à son habitude sur la nécessité d'une relance au niveau européen. Mais il a ajouté aussitôt que la croissance ne pourrait se faire au détriment du sérieux budgétaire. Les deux vont de paire, a répété le président français.
Avec cette déclaration, François Hollande semble apporter son soutien à la ligne défendue contre vents et marée par Angela Merkel, la chancelière allemande. Mais il espère surtout amener l'Allemagne vers un compromis face à la crise. Tandis que Berlin exclut tout endettement supplémentaire, Paris essaie d'obtenir des décisions concrètes pour tenter malgré tout de relancer rapidement l'économie européenne.
Ce mardi, François Hollande évoquait les euro-obligations, mais aussi des politiques d'investissements conjointes. Il pourra développer cette position jeudi auprès de Mario Monti, le président du Conseil italien, qu'il va rencontrer à Rome, en espérant qu'elle soit ensuite approuvée par ses partenaires européens à la fin du mois lors du sommet de Bruxelles.