Facebook et la Bourse: une semaine de déboires

Vendredi 17 mai, le monde de la finance se réjouissait de l'introduction en Bourse de Facebook, une des sociétés les plus en vue de ces dernières années. Une semaine plus tard, le cours est toujours en baisse de 13 %. On parle de fiasco. Et des enquêtes sont en cours sur les informations que Facebook et ses banques auraient cachées aux petits actionnaires. 

Avec notre correspondant à Washington, Pierre-Yves Dugas

Les investisseurs individuels ont perdu collectivement quelque 600 millions de dollars sur l'introduction de Facebook vendredi 17 mai. Ces épargnants ont également découvert que de grandes banques, comme Morgan Stanley, avaient probablement alerté leurs meilleurs gros clients, quelques jours avant l'arrivée de Facebook sur le Nasdaq, de révisions confidentielles et à la baisse de perspectives de résultats de l'entreprise par leurs propres analystes.

Plusieurs actionnaires ont porté plainte. Et s'il n'est pas certain que ces confidences aient vraiment violé la loi, elles ont revanche bafoué l'esprit de transparence et d'équité qui est censé caractériser les introductions en bourse. Voilà qui explique que deux commissions du Congrès et deux agences de régulation à Washington se soient saisies du dossier.

L'affaire rappelle qu'il est très imprudent de miser sur de rapides plus-values lors d'une introduction en bourse. Par ailleurs, après les ratés du marché Nasdaq dans la cotation initiale de Facebook, la bourse rivale, le New York Stock Exchange, aimerait séduire Facebook et le voir rejoindre sa cote.

Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, officiellement milliardaire et jeune marié depuis samedi 18 mai, lui, est invisible.

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