Avec notre correspondant à Washington, Pierre-Yves Duguas
Le plongeon de 11% du cours de Facebook est d’autant plus humiliant que le jour même à Wall Street, la séance a été excellente et que le cours d’Apple notamment, autre valeur phare, s’est adjugée près de 6%.
C’est donc bien la valorisation du géant des réseaux sociaux que les investisseurs sont en train de remettre en question, après des semaines de commentaires souvent dithyrambiques de la part d’analystes fascinés par l’engouement de quelque 900 millions d’internautes pour les services offerts par Facebook.
Les investisseurs cherchent actuellement des points de repères. En terme de ventes, Google - un autre géant du secteur internet qui doit lui aussi vivre de la publicité - est dix fois plus grand que Facebook.
Or, même après sa chute, la valeur boursière de Facebook n’est que deux fois plus faible que celle de Google. On peut donc être optimiste sur l’avenir de Facebook tout en jugeant, dans le même temps, que la société fondée par Mark Zuckerberg ne connaîtra pas une croissance de 40 à 50% pendant des années comme le suppose toujours sa valorisation actuelle.