Avec notre correspondant à New York, Pierre-Yves Dugas
Le plus important dans l’introduction en bourse de Facebook a été réalisé hier. La société a levé 16 milliards de dollars sur le marché. En revanche, la première cotation du réseau social sur le Nasdaq a été laborieuse et même chaotique.
Des milliers d’ordres n’ont pas pu être acheminés et traités normalement par le système électronique du Nasdaq, littéralement submergé. A la fin de la séance, 576 milllions d’actions avaient changé de mains, un record pour une introduction en bourse.
Après avoir bondi de 18% en séance, le cours à la clôture n’a grappillé finalement que 0,6%. Il aurait même pu baisser si, semble-t-il, les banques chargées de l’opération n’étaient intervenues pour soutenir la demande.
Cela a suffi en tous cas, à valider une capitalisation de 104 milliards de dollars, un montant incroyable pour une société fondée il y a seulement huit ans. Mais il ne pourra toutefois se justifier que si Facebook continue d’afficher des taux de croissance de l’ordre de 40 à 50%.
L’opération aurait en tout cas pu se dérouler bien plus mal, puisque Wall Street, alarmé par la crise de l’euro et le ralentissement de l’économie américaine, a par ailleurs connu sa plus mauvaise semaine depuis le mois de novembre.