Avec notre correspondant à Washington, Pierre-Yves Dugua
Le désir des investisseurs de détenir des actions de Facebook est si fort que la société va lever à Wall Street ce vendredi quelque 16 milliards de dollars, 25% de plus que prévu. C'est un record pour une entreprise fondée il y a seulement huit ans. L'engouement est tel pour le géant des réseaux sociaux que sa valeur boursière va s'établir autour de 100 milliards de dollars, et même plus. Facebook vaudrait donc plus que Disney ou Mc Donald's.
A l'issue de l'opération, Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, détiendra toujours près de 56% du capital et restera donc le seul maître à bord. Pour justifier une valorisation équivalente à 27 fois le chiffre d'affaires affiché par Facebook en 2011, les fans de l'entreprise tablent sur une croissance forte et durable de ses recettes publicitaires. Mais c'est un pari risqué car l'efficacité des publicités très ciblées placées sur Facebook fait l'objet d'un vrai débat. General Motors, par exemple, vient d'abandonner ce support.
En outre, Facebook avoue ne pas avoir encore trouvé le moyen de gagner beaucoup d'argent en plaçant des publicités sur les smartphones. Ceux-ci deviennent pourtant le moyen privilégié d'utilisation de son service.