L’Airbus A 340-300 aux couleurs d’Air Madagascar se pose sur la piste, avec à son bord près de 200 passagers, dont Andry Rajoelina accompagné de plusieurs ministres…
Dans son allocution, le président de la Transition rappelle la situation très précaire de la compagnie, au bord de la faillite en 2011 – « Le régime transitoire a pris ses responsabilités », se félicite-t-il.
Il y a près d’un an, les deux Boeing longs courriers d’Air Madagascar ont été interdits de vol dans le ciel européen. Depuis, la compagnie devait louer d’autres appareils pour assurer la liaison vers l’Europe. L’achat des Airbus met fin à cette situation onéreuse et instable, cependant le prix de vente conclu avec Air France n’a pas été dévoilé, et il en faudra plus pour rayer le nom de la compagnie de la liste noire européenne.
« Il faut le souligner : la sortie des deux aéronefs de l’annexe B de l’Union européenne va dépendre aussi des efforts de redressement de l’aviation civile de Madagascar, précise Benjamin Ramanantsoa, ministre des Transports. Il faut que Madagascar possède une aviation civile selon les normes internationales, une compagnie aérienne qui suit aussi les normes internationales, c’est nécessaire car il s’agit de sécurité de passagers. »
Une mission de l’organisation de l’aviation civile internationale devrait faire un audit début juin. En attendant que la situation se normalise, et aussi que les techniciens malgaches soient formés sur Airbus, ce sont des équipages d’Air France qui navigueront à bord des deux avions.