Avec notre envoyée spéciale à Davos
Les participants vont sans doute quitter Davos comme ils sont arrivés : c'est-à-dire sans savoir quand et comment la zone euro sortira de la crise. Car les explications, les réponses qu'ils attendaient des responsables politiques invités au Forum les ont laissés sur leur faim.
Les deux plus hauts dirigeants de passage, Angela Merkel et David Cameron, ont bien parlé de la crise, mais pas du présent. La chancelière regarde l'horizon lointain en appellant à une Europe forte, sur le modèle de son pays. Tandis que le Premier ministre britannique s'est concentré sur le passé, avec une critique en règle du fonctionnement historique de l'Union monétaire européenne.
Le seul message positif est venu du gouverneur de la Banque centrale européenne, Mario Draghi enthousiaste a parlé de progrès spectaculaire. Un optimisme alimenté par la politique d'injection de liquidités qu'il mène depuis sa prise de fonction en novembre dernier. Si l'assèchement du crédit semble pour le moment évité comme l'ont constaté avec soulagement les chefs d'entreprise présents, la crise n'est pas résolue.
Comment contenir le potentiel explosif de la Grèce ? Personne ici n'a la réponse, même si tous les participants, à l'exception de la chancelière allemande, sont convaincus que les pare-feux mis en place par l'Union européenne, Fonds européen de stabilité financière et mécanisme européen de stabilité doivent être assez conséquents pour être efficace.